A la rencontre des ethnies népalaises
Pour cette première édition, nous sommes attendus dans trois communautés autochtones du Népal : les Tharu, les Tamang et les Newar. Ce périple pionnier de deux semaines pensé comme une véritable enquête anthropologique, nous amènera à appréhender plusieurs enjeux : tenter de comprendre certaines réalités locales (tels que les défis socio-environnementaux rencontrés par les habitants), soutenir la dispense d’une formation à l’attention des femmes autochtones (apprendre à créer leur compost à partir de matériaux organiques) et tisser des liens durables avec les communautés.
Véritable voyage de reconnaissance, ce projet offrira également la possibilité à un jeune népalais de venir rencontrer avec nous les communautés de son pays pour la toute première fois. Une initiative souhaitant participer à son apprentissage culturel, sur le préservé Tamang Heritage Trail, immortalisé sous forme d’un documentaire.
La communauté Tamang vit dans les collines au nord de Kathmandu. Elle est désignée comme l’un des peuples « originaux » de Yambu (Vallée de Kathmandu). Praticienne de langues tibéto-birman, elle est ancestralement reliée aux communautés tibétaines, dont elle a conservé de riches traditions.
Les communautés Tharu, officiellement reconnues au Népal, se considèrent descendantes des Rajputs (castes indiennes).
Riches de plusieurs langues vivantes qui constituent une certaine barrière à l’échange avec d’autres ethnies, le peuple Tharu se nomme « peuple de la forêt » en raison de la relation profondément intime qui les relie (permaculture, chasse et pêche). Relativement indépendante, cette nation de près de 1,7 millions d’habitants a développé un modèle culturel étroitement lié à son environnement, beaucoup de déités étant associées à l’espace forestier.
⋅ Histoires visuelle des dernières femmes Tharu tatouées du Népal : Un reportage photographique d’Omar Reda.
Le peuple Newar, quant à lui, est à l’origine de la culture de la vallée de Kathmandu. D’héritage linguistique tibéto-birman, il a la particularité d’avoir à la fois conservé un rapport culturel très traditionnel avec son environnement, et excellé dans la constitution de communautés « urbaines » prospères, comprenant une grande variété de castes, d’ordre professionnels et de rituels et célébrations associés.
Nous aurons également la possibilité de rencontrer des réfugiés tibétains du camp de Jawalakhel, ayant développé une activité d’artisanat traditionnel depuis près de 50 ans.